Marie Cécile Aptel
2016, Marie-Cécile APTEL, Pascaline MULLIEZ


Marie-Cécile APTEL, Pascaline MULLIEZ , 2016
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(entretien)

En ce qui concerne les robes, jupes, etc... Cela s’est fait très simplement. Une vieille robe trainait à l’atelier, destinée à finir en chiffon, donc un soir je l’ai prise sur mes genoux, et j’ai trouvé les tâches pas mal et j’ai continué... Ça m’a plu, je me suis prise au jeu, et moi qui ai beaucoup de mal à faire des petits formats, là, dégagée du cadre trop petit et rigide du châssis, pas de problème. J’ai travaillé de la sorte sur quelques uns de mes vieux vêtements, mais je n’ai pas l’intention d’en acheter «exprès», c’est occasionnel et il faut que la forme, et surtout la matière, s’y prête. J’aime bien l’idée de l’objet peint, mais il faut que la peinture l’emporte sur l’objet.

Une nouvelle manière de procéder? Plutôt de nouveaux supports, en fait; les vêtements donc, mais ça reste assez limité, et surtout les toiles libres, draps, toiles pliées, collées, etc... Parce que j’ai récupéré de vieux draps, parce que le manque de place pour stocker oblige à envisager d’autres solutions que la toile/châssis, et que cela m’a permis de refaire de très grands formats qui tiennent dans une boite!!

Les toiles pliées c’est un peu différent, ce sont des essais (transformés) sur des toiles, dernières tentatives avant la poubelle! Comme pour les vêtements, il faut que la peinture prime sur le «bricolage». Et ça me convient bien cette nouvelle liberté, légèreté, il est évident qu’on aborde la toile différemment, et tout ce qui casse les habitudes est bienvenu. J’aime vraiment beaucoup les toiles libres, qui d’ailleurs demandent encore plus d’exigence, car elles ne bénéficient pas de la «tenue» des toiles /châssis. Il m’arrive toujours de partir de carnets de croquis, surtout quand je rentre de voyages avec des nouveautés, mais c’est vraiment l’amorce, c’est tout, et ce n’est pas systématique. Surtout que je me demande si je ne fais pas les croquis avec une idée derrière la tête... Des phrases servent de plus en plus de point de départ.

Ce qui a changé? Diffcile à dire, évolué plutôt, c’est peut-être le désir encore plus grand d’une peinture simplifiée, claire, évidente, et qu’est-ce que ce n’est pas facile d’y arriver!!

Quant au titre de l’expo, non, il vaut mieux ne pas développer! Sinon que je suis tombée sur ce tag sur un mur de Palerme, et que mon adhésion à cette maxime fut immédiate. Je pourrai en parler si les gens me demandent, mais je préfère laisser venir les questions, s’il y en a...

Entretien août 2016
Marie-Cécile APTEL – Pascaline MULLIEZ